Pour relayer l’excellent article de Gregory Odemer dans Image et Nature N° 78 Janvier-mars 2015 Cet article répond au rassemblement anti grands prédateurs du 28/06/2014 à l’initiative de la FNSEA et des jeunes agriculteurs mettant Ours, Loups ,Vautours et Lynx dans le même panier ,en faisant appel à l’autodéfense. Je dois dire que retrouver le vautour et le lynx sur la liste noire des ennemis de la ruralité me laisse sans voix . Je sais que l’époque est troublée et propice à la théorie du complot mais il faut garder raison. Je vous invite à découvrir cet article équilibré et pour ceux qui sont pressés des arguments :
- Le vautour fauve est une espèce uniquement nécrophage , il ne possède pas de serres mais seulement de griffes préhensiles incapables de percer la peau d’une éventuelle proie . Ces griffes lui sont utiles pour défendre sa place sur la carcasse . Il existe une spécialisation des différentes espèces de vautours pour repérer et dépecer l’animal mort . Il existe une coopération/concurrence avec les corvidés et Milans qui sont souvent les premiers découvreurs du festin.
- En Espagne les observation n’ont jamais pu prouver des attaques sur des bêtes vivantes en bonnes santé, exceptés des bêtes mourantes et immobiles ou des mises bas problématiques.
- En France il est fait état d’attaques sur des bêtes très affaiblies ou sur des mises bas en attaques précoces du placenta.
- L’obligation de l’équarrissage industriel a modifié les aires de surveillances des groupes d’oiseaux notamment en Espagne
- Les vautours ne sont pas effrayés par la présence humaine et leurs taille impressionne forcément ceux qui ne sont pas familiers de leur présence
- Les dommages imputés aux vautours : 0.05% de la mortalité du bétail ( références dans l’article) à mettre en perspective avec les 5% de mort naturelle en estive, et rappel de l’enquête nationale vétérinaire 200 à 300000 ovins tués par des chiens en divagation .
- Que penser de l’arrêté préfectoral autorisant des tirs « d’effarouchement »et des accidents sur ce rapace protégé et des autres rapaces également protégés
- Les solution étudiées : Plateformes d’équarrissage dédiées , programme d’étude du Parc national des Pyrénées avec 13 oiseaux équipés de balises GPS
Voilà donc un bon article, bien passionnant. J’ai beaucoup aimé et n’hésiterai pas à le recommander, c’est pas mal du tout ! Elsa Mondriet / June.fr